SÉMINAIRE DE RECHERCHE
Équipe de pilotage :
Catherine Vialle et Talitha Cooreman-Guittin
Présentation
Dans son Introduction aux principes de la morale et de la législation, Jeremy Bentham écrit en 1789 à propos de la distinction entre les hommes et les animaux : « La question n’est pas : ‘peuvent-ils raisonner ?’, ni ‘peuvent-ils parler ?’, mais ‘peuvent-ils souffrir ?' ». Cette citation, souvent reprise par les défenseurs de la cause animale, a inscrit l’utilitarisme au fondement de l’éthique animale. L’association avec l’utilitarisme fut grandement renforcée par les travaux de Peter Singer dont l’ouvrage La libération animale est souvent considéré comme la première véritable formalisation philosophique des principes qui pouvaient fonder une éthique animale. Peter Singer se revendique explicitement comme utilitariste (même si sa conception de l’utilitarisme a pu évoluer). La question que j’aimerais aborder lors de cette intervention est alors la suivante : L’utilitarisme est-il une théorie qui aboutit nécessairement à défendre la cause animale ? Ou formulée autrement : un utilitariste est-il cohérent s’il ne défend pas la cause animale ?
Intervenant : Malik Bozzo-Rey
Malik Bozzo-Rey est directeur de recherche en Ethique au sein d’ETHICS, il est également responsable de l’équipe de recherche pluridisciplinaire Influenthics qui cherche à étudier les modalités et conditions de possibilités d’une éthique de l’influence. Spécialiste de Bentham et de l’utilitarisme, ses travaux se concentrent sur la théorie de la preuve de Jeremy Bentham et une analyse de la légitimité des outils d’influence utilisés par les gouvernements pour modifier le comportement des individus.
Séminaire ouvert aux étudiants de master, chercheurs et doctorants.
Gratuit sur inscriptions.