Comité scientifique : Marie Pelé (ETHICS, UCLille), Pascaline Turpin (FT,UCLille), Catherine Vialle (FT, UCLille)
Selon l’acception la plus générale, est vulnérable ce qui peut être blessé et ce qui est sujet à la finitude. En ce sens, et à l’instar de tout vivant sensible, l’animal apparaît bien comme pouvant être pensé à l’aune de la vulnérabilité. L’enjeu cependant est grand de tenter de saisir la nature du lien qu’entretiendrait l’animal avec « sa » vulnérabilité. Dire de l’animal qu’il est un être vulnérable, est-ce dire quelque chose de lui – qu’il serait à même de ressentir pour son propre compte, voire pour l’un ou l’autre de ses congénères – ou est-ce projeter sur lui une catégorie humaine ? Quels sont les enjeux d’un discours qui entend parler de la « vulnérabilité animale » ? Qu’il s’agisse d’élargir le giron de l’animalité ou d’inscrire l’animal dans la sphère de la personne, ce colloque se propose, au-delà de ces deux options, d’explorer « la vulnérabilité animale » au sein de l’histoire, dans la tradition biblique, philosophique et théologique, mais aussi au sein du droit, de l’éthique et des sciences biologiques et de tracer, s’il en est, d’autres voies possibles sur la place et le statut de l’animal, objet d’une brûlante actualité.