Ce bloc de compétences a pour objectif d’explorer les comportements animaux à travers l’histoire de l’éthologie et des cadres scientifiques qui ont été posés, les méthodes d’observation et de suivi des individus ou encore d’aborder les relations conflictuelles entre les animaux sauvages et certains groupes d’êtres humains. Il s’agit également de faire le lien entre éthologie et éthique qui, en plus de partager une même étymologie, participent toutes deux à une meilleure considération des animaux.
A toute personne désireuse de découvrir le comportement animal ou d’approfondir ses connaissances en éthologie, à titre professionnel ou personnel.
Intervenante : Marie Pelé
Lors de cette première journée, nous poserons les bases d’une définition commune pour des termes tels que “animal sauvage”, “animal domestique”, “animal apprivoisé”, etc. Il s’agira ensuite de poser le contexte historique qui vit naitre l’intérêt pour l’étude du comportement animal et les questions qui permirent ensuite de définir l’éthologie comme discipline scientifique. Qu’est-ce qu’un comportement ? Comment se met-il en place ? Nous verrons son caractère héréditaire (inné versus acquis) et l’équilibre savant forgé au cours de l’évolution entre influences génétiques et influences environnementales.
Intervenants : Marie Pelé & Benoît Vanhée
Au cours de cette deuxième journée, nous entrerons dans le vif du sujet avec les méthodes d’observation et de suivi des animaux. Nous verrons également que dans l’histoire de l’évolution, sitôt l’apparition des animaux complexes, le système nerveux est homologue dans sa structure dans tout le règne animal. Or, les notions de douleur et de stress sont liées à ce système de communication interne. A partir de quel niveau taxonomique peut-on alors parler de souffrance ? Enfin, quand l’éthologie, science fondamentale, devient une science appliquée au bien-être des animaux maintenus en captivité, nous découvrirons les différentes stratégies d’enrichissement de l’environnement des individus.
Intervenants : Marie Pelé & Benoît Vanhée
Nous sommes tous désormais conscients des risques de pandémie à venir. Le phénomène de dilution est un phénomène écologique qui explique comment les virus émergents prennent naissance au sein des zoonoses. La prévention de ces risques nécessite une prise en compte des effets de l’érosion de la biodiversité sur la santé humaine (concept One Health). Également, les rencontres entre les hommes et les animaux sauvages peuvent être sources de conflits importants. Nous verrons comment éthologie et écologie s’allient pour répondre au mieux à ces conflits et ce, dans l’intérêt des deux parties.
Intervenants : Cédric Sueur et Marie Pelé
Comment se détacher de notre condition pour mieux appréhender celle de l’animal ? Quelles formes d’anthropomorphisme et d’anthropocentrisme peut-on distinguer ? Comment les études en cognition animale nous permettent de mieux appréhender l’agentivité animale ? Une ou des consciences animales ? En fonction des espèces, des individus ? Quelle(s) différence(s) et similitude(s) avec la conscience de l’être humain ? Au cours de cette dernière journée, biologie et philosophie croisent leurs regards pour répondre à toutes ces questions.