Ni légende noire, ni légende dorée, les 10 longs siècles de l’histoire de l’Eglise au Moyen Age débutent par une consolidation et un éloignement des chrétientés grecques orientales et des Eglises nationales romano-barbares latines en Occident tandis que les missions se poursuivent « jusqu’aux extrémités de la terre ». De 1054 à 1274 la papauté unifie la chrétienté latine grâce à une foi davantage vécue par les laïcs mieux pris en compte dans les paroisses avec leurs curés. Ils sont soutenus par la multiplication des charismes religieux comme les ordres mendiants, malgré de réels mouvements de contestations hérétiques. Les croisades et les missions à l’extérieur rencontrent des chrétientés extra-européennes encore florissantes. Un 3e et dernier temps d’épreuves et de crises de croissance aux XIVe et XVe siècle pose d’une manière nouvelle l’affirmation d’une Eglise une, sainte et catholique : comment œuvrer à son salut avec 2 ou 3 papes lors du Grand Schisme d’Occident, face à l’affirmation des pouvoirs séculiers nationaux et le repli du christianisme oriental ?