Portrait d’Olivier Bonnewijn

Olivier Bonnewijn et actuellement en charge des cours de Théologie morale sexuelle et familiale, de Théologie pastorale, Théologie pratique et Introduction à l’éthique.

Si vous étiez un des cinq sens ?

Difficile et même impossible de choisir ! Le regard peut-être … ?  Situé au centre du visage, le regard dévoile combien « l’homme passe infiniment l’homme », pour reprendre les mots de Pascal. Hospitalité des yeux du bon Samaritain qui voit l’homme blessé au bord du chemin et entre en relation avec lui ! Emerveillement devant le monde qui se fait image en moi !

 

Si vous étiez un roman ?

L’Idiot ou Le Prince de Féodor Dostoïevski. Ce roman vaste et complexe m’a profondément marqué. Je l’ai dévoré alors que j’étais étudiant en philosophie à Louvain-la-Neuve. Par sa bonté rayonnante et maladroite, le héros – le Prince – met en échec les calculs utilitaristes des intrigants et des révolutionnaires sanguinaires. Jamais, en aucune circonstance, il ne fait volontairement de mal à quiconque, y compris à ses ennemis les plus sournois. Il semble en être radicalement incapable.

 

Si vous étiez un paysage ?

Un paysage de montagne au lever du soleil. J’aime ces vastes perspectives qui varient en fonction des points de vue. J’aime cette harmonie ample et sauvage, vibrante, entre ciel et terre. J’aime ce jeu de lumières tout en nuances, entre monts et nuages.  Ecrin de la présence et de la rencontre matinale de Dieu !

 

Si vous étiez un plat ?

Des spaghettis bolognaises avec du fromage râpé en abondance. Ce plat simple et reconstituant me renvoie à des moments joyeux passés en vacances ou dans la vie de tous les jours, en famille, entre amis ou en communauté, en paroisse ou à l’université, à Bruxelles, à Lille ou à Rome. J’aime ce plat généreux, volcanique, enchevêtré, aux formes fluides, aux couleurs vives qui tachent.

 

Si vous étiez un événement historique ?

Le 4 octobre 1830, date de l’indépendance de la Belgique. Je suis très attaché à mon pays et à la liberté : terre de passage coincée entre trois grandes puissances ; terre de dialogue et d’échange ; terre multilingue et multiculturelle ; terre de conflits, de compromis et d’unité, terre abritant les Institutions européennes. Ces qualités, j’essaie de les mettre en œuvre dans mes cours et mes recherches, en théologie comme en éthique philosophique que j’ai la tâche délicate d’enseigner depuis trente ans.

 

Si vous étiez une chanson ou un instrument de musique ?

La guitare, instrument qui m’accompagne depuis mes quatorze ans. Au fil des années, ses accords animent veillées, louanges et les psalmodies. La semaine dernière, à Strasbourg, j’ai été embarqué dans un taxi dont le chauffeur était guitariste de métier. Il m’a fait écouter des morceaux de sa composition, tantôts doux, tantôt déchirants. Dans cette voiture qui m’emmenait à la soutenance de thèse d’un ami, je me sentais comme accordé à la poésie de l’existence.