Parmi les sciences humaines du religieux, la psychologie de la religion envisage les phénomènes religieux individuels et collectifs – si nombreux, si vastes, si complexes – au moyen des concepts, théories, méthodes, outils développés par la psychologie, à savoir l’étude rationnelle des faits psychiques, des comportements et des processus mentaux. Peu développée en France, cette sous-discipline spécialisée sur le religieux est néanmoins ancienne, puisqu’elle apparaît peu ou prou en même temps, en Europe et en Amérique du Nord, que les autres sous-disciplines comparables, telles que la sociologie des religions, à l’aube même des sciences humaines et sociales (SHS). S’intéressant préférentiellement soit à l’aspect individuel (psychologie clinique, psychopathologie…) de ces phénomènes, soit à leur dimension collective (psychologie sociale, psychologie institutionnelle, psychosociologie…), la psychologie des religions pose de fait la question de l’interaction entre ces deux plans – inséparables – de la réalité humaine ; et c’est l’un de ces principaux intérêts, tant pour expliquer et comprendre – en particulier – le religieux, que l’humain, en général.